Approche cross culturelle et pédagogique de la relation aliment-santé
Projet étudiant : La nutrition dans tous ses états
De la difficulté d'évaluer la valeur nutritionelle des aliments
Il est parfois difficile d'évaluer les caractéristiques nutritionnelles des aliments. Pour faciliter leur choix, les consommateurs utilisent des raccourcis cognitifs. Ces raccourcis décisionnels permettent de simplifier et d’accélérer le processus de décision (Tversky et Kahneman, 1992). Pour cela, les consommateurs se réfèrent aux indicateurs de qualité intrinsèques au produit, comme l’apparence (Brunelet Pichon, 2004 ; Sirieix, 1999), ou extrinsèques au produit, comme la marque (Kapferer,1998 ; Michel, 2004), les labels (Larceneux, 2003b ; 2003a), et de plus en plus souvent, les allégations nutritionnelles (Gomez, 2008) et plus récemment les scores.
Le cross-culturel, un concept qui détecte les différences entre les nationalités et les groupes, mais avec une vocation fédératrice
Le cross culturel est un concept qui fait référence à une vision panoramique et globale de la culture, en détectant les différences entre les nationalités et les groupes, mais avec une vocation fédératrice. L'harmonie est recherchée parmi les relations inter et transculturelles, en explorant les moyens de profiter des différents traits culturels pour atteindre des objectifs concrêts.
Le nutriscore, un système d'information nutritionnel
Le nutriscore est un système d'information nutritionnelle sous la forme de 5 couleurs de A à E censé refléter les qualités nutritionnelles d'un produit, et qui varie du A/Vert (le plus favorable) au E/Rouge (le moins favorable). Ce système est basé sur un score obtenu à partir de plusieurs critères nutritionnels choisis par l'Agence britannique des aliments sur la base des recommandations officielles.
Une étude sur l'approche cross-culturelle et pédagogique de la relation aliment-santé
Partant de ce constat, la mise en place d'une étude sur l'approche cross-culturelle et pédagogique de la relation aliment-santé a été proposé aux étudiants en L3 : Comment réduire la distance à l'aliment pour éviter les écarts de connaissance entre les individus ?
8 étudiantes ont répondu positivement à ce projet d'étude, et ont profité de leur stage de longue durée à l'étranger pour interroger les consommateurs aux quatre coins du Monde .
Pour répondre à cette problématique, des interventions en école primaire ont été mises en place, et des tests statistiques afin de s'assurer de la significativité des résultats. Un premier questionnaire était distribué aux élèves pour connaitre leur niveau d'informations sur la thématique de la nutrition, les activités étaient par la suite réalisées et un second questionnaire a permis de mesurer l'apprentissage suite aux activités.
Les 3 activités proposées en classe reposaient sur :
- l'identification des aliments bruts contenus dans les aliments transformés
- la connaissance des nutriments dans les familles d'aliments
- les besoins quotidiens en famille d'aliments
Ces activités en petits groupes avaient pour objectifs de favoriser l'interaction entre les élèves, la manipulation des données et une assimilation avec une partie éducative.
Les résultats montrent une hausse de 1.3 points entre le premier et le second questionnaire, avec des disparités entre les niveaux CP, CE1, CE2 et CM qui s'expliquent par différents facteurs : composition du groupe, double niveau par classe, cours de nutrition inscrit dans le programme...
Ces résultats présentés sur le poster ci-dessous ont été exposés lors du Pangborn Sensory Science Symposium, conférence universitaire axée sur les sciences sensorielles et de consommation, du nom de la pionnière sensorielle Rose Marie Pangborn.
Podcast du projet
Etudiantes : A.bataille, C.Boué, l.Bourasse, S.dupont, C.fraisse, P.Macé, L.Martin, M.Moreau
Tuteurs : S. Gouin, S.Lê, S.Thoby